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cette femme, en lui causant une infinité de maux. Un jour, par exemple, elle faisait cuire de la viande, et comme elle la laissa un peu trop rôtir, elle fut contrainte de la manger toute au grand préjudice de sa santé. Pourquoi, mon cher Cagou, il vous plaira d’ordonner en sa faveur qu’elle pourra aller avec celui qu’elle trouvera le meilleur, sans toutefois déroger aux lois argotiques auxquelles j’accorde et accorderai toujours l’honneur que je leur dois ; nonobstant l’audace de quelques Narquois qui ont voulu abaisser l’état de cette monarchie, à laquelle je me soumets.


sentence rendue par le sieur cagou.

Nous, Phelippot Coupe-Jarret, de l’avis des frères et ordonnances des États-Généraux de la province de Normandie, après avoir entendu le débat élevé entre Mathelin le Rechineux, Millard de sa condition, et Collas le Souffreteux, Narquois de condition, d’autre part, à l’occasion d’une femme prétendue par eux ; après avoir entendu les raisons de part et d’autre, et de l’avis de nos bien aimés Silvain Tropet et Thi-