Page:Vidocq - Mémoires - Tome 2.djvu/244

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sur lequel elle ne plaisante pas, et vous vous exposeriez à des peines très graves ; pour un condamné à la peine capitale, il n’y va rien moins que de…

Le mari (vivement). Nous ne craignons rien, monsieur le commissaire.

Le commissaire. Je le crois… je m’en rapporte parfaitement à vous. Cependant pour n’avoir rien à me reprocher, vous me permettrez de faire ici une petite perquisition, c’est une simple formalité d’usage. (S’adressant à sa suite.) Messieurs, les issues sont bien gardées ?


Après une visite assez minutieuse de la pièce du fond, le commissaire revient dans celle où je suis. – Et dans ce lit ? dit-il, en levant le lambeau de damas cramoisi, pendant que du côté des pieds, je sentais remuer un des coins du matelas, que l’on laissa retomber nonchalamment. – Pas plus de Vidocq que sur la main. Allons ! il se sera rendu invisible, reprit le commissaire, il faut y renoncer. On n’imaginerait jamais de quel énorme poids ces paroles me soulagèrent. Enfin toute la bande des alguazils se retira ; la femme du monteur en cuivre les accompagna avec force politesses, et je me trouvais seul avec