Page:Vidocq - Mémoires - Tome 2.djvu/381

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des nouvelles de tous les condamnés auxquels elle s’intéressait. Les détails dans lesquels j’entrai étaient si vrais et si connus, qu’il ne pouvait lui venir à l’idée que je fusse un imposteur.

— Vous n’êtes pas sans avoir entendu parler de moi, continuai-je, j’ai essuyé beaucoup de traverses, on me nomme Germain, dit Capitaine, vous devez me connaître de nom.

— Oui, oui, mon ami, me dit-elle, je ne connais que vous, ô mon Dieu, mon fils et ses amis m’ont assez parlé de vos malheurs ; soyez le bienvenu, mon cher Capitaine. Mais grand Dieu ! comme vous êtes fait ; vous ne pouvez pas rester dans l’état où je vous vois. Il paraît même que vous êtes incommodé par un vilain bétail qui vous tourmente : je vais vous faire changer de linge et faire en sorte de vous vêtir plus convenablement.

J’exprimai ma reconnaissance à la mère Noël, et quand je crus pouvoir le faire sans inconvénient, je m’informai de ce qu’étaient devenus Victor Desbois et son camarade Mongenet. – Desbois et le Tambour, ah ! mon cher, ne m’en parlez pas, me répondit-elle, ce coquin de Vidocq leur a causé bien de la peine : depuis