Page:Vidocq - Mémoires - Tome 2.djvu/409

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et une femme vivent ensemble sans être mariés.

— Pour qui me prenez-vous ? monsieur, me faire une proposition pareille ? s’écria la bossue, sans attendre que j’eusse achevé ma phrase. – La méprise me fit sourire. – Je ne viens point vous faire de proposition, repartis-je ; seulement je désire que vous ayez la bonté de me donner quelques renseignements sur une jeune dame qui, m’a-t-on dit, habite dans cette maison avec un monsieur qu’elle fait passer pour son mari. – Je ne connais pas cela, répondit sèchement la bossue. – Alors je lui donnai grosso modo les signalements de Fossard et de la demoiselle Tonneau, sa maîtresse. – Ah ! j’y suis, me dit-elle, un homme de votre taille et de votre corpulence à peu près ayant environ de trente à trente-deux ans, beau cavalier ; la dame, une brune piquante, beaux yeux, belles dents, grande bouche, des cils superbes, une petite moustache ; un nez retroussé, et avec tout cela une apparence de douceur et de modestie. C’est bien ici qu’ils ont demeuré, mais ils sont déménagés depuis peu de temps. Je la priai de me donner leur nouvelle adresse, et sur sa réponse qu’elle ne la connaissait