Page:Vidocq - Mémoires - Tome 3.djvu/182

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Temple ; et telle qui, durant l’éphémère triom= phe de ses attraits, dédaignait, à peine effleurés, les prémices de la, mode, trouve encore de quoi se parer dans ces atours flétris, tombés de chute ’en chute au vestiaire de la mère Bariole. Ainsi · voit-on l’a ridelle du fiacre reprendre avec fierté le harnais qui l’humiliait au temps où sa croupe arrondie faisait la. gloire d’un brillant attelage. Si la comparaison manque de noblesse, - du moins est-elle juste.

Ce serait une histoire bien curieuse, et sur ; ~ tout bien profitable à la morale, que celle de quelques-unes des pensionnaires de madame Bariole : peut-être serait-il à propos d’y joindre la biographie de cette vénérable matrone, qui, ’placée pendant cinquante ans à’la.source des coups de poings, des coups de pieds 5 des coups de sabres, a traversé cette longue période sans ’atrapper seulement une égratignure ; amie de la police, amie des voleurs, amie des soldats, enfin amie de tout le monde, elle s’est conservée invulnérable au milieu des échauffourées ’sans nombre, et des mille et une batailles donti elle a été témoin. Salam ou Romain, lorsque le -combat s’engageait à propos de ces dames, malheur à qui aurait touché un cheveu de la