Page:Vidocq - Mémoires - Tome 3.djvu/403

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I · un vxnocq. ses

mauvais parti, ou nous échapper en gagnant la frontière. Jamais je n’avais senti davantage la nécessité de la prudence. Dans cette occasion, je · consultai mes deux agents, c’étaient deux hom- I · mes intrépides : « Faites ce que vous voudrez, me répondirent-ils, nous sommes prêts àvous se-, ’ conder en tout, dussions-nous y sauter le pas. — Eh bien ! leur dis-je, suivez moi, et n’agis= ’ · n sez que lorsqu’il en’sera temps ; si nous ne os sommes pas les plus forts, peut-être seronsn nous les plus malins. »

Je vais droit à l’individu que je suppose être Gérard, mes deux agents se tiennent à quelques pas de moi ; plus j’approche, ’plus je suis convaincu que je ne me suis pas trompé ; enfin j’aborde’mon homme, et sans autre préambule, ’je lui prends la tête dans mes mains et l’embrasse. « Bonjour, Pons, comment te portestu ? ta femme et tes enfants sont-ils en bonne Santé ? » Pons est comme êtourdi d’un. salut. aussi brusque, il paraît étonné, il m’examine. — » Ma foi, me dit-il, je veux bien que n le diable m’emporte si je te connais. Qui ’ » es-tu ? ’

— » Comment, tu ne me reconnais pas, je n suis donc bien changé ? ·’