Page:Vidocq - Mémoires - Tome 3.djvu/75

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obsédée par ces intrigants ; ils lui font les mêmes offres de services et les mêmes promesses ; Lacour, Decostard et Chrestien l’entraînent chez le sieur Bazile, marchand de vin, place du Palais de Justice ; et là en présence d’une bouteille de vin et de la femme Leblanc, ils déploient toute leur éloquence pour démontrer à la mère Peyois que si elle les seconde et que son fils soit docile à leurs avis, il leur sera facile de le sauver ; Soyez tranquille, lui dit Chrestien, nous ferons tout ce qu’il faudra faire.

Telles furent les lumières que produisit l’enquête ; il devint évident pour les magistrats que l’incident de la pince fournie par Vidocq était une invention de mes agents ; et depuis l’on a brodé sur ce fond une foule de récits plus ou moins bizarres, que les Plutarque du Pilier littéraire ne manqueront pas de donner pour authentiques, si jamais il prend fantaisie à l’imprimeur Tiger ou à son successeur d’ajouter à la collection de livres forains, l’Histoire admirable et pourtant véridique des faits, gestes et aventures mémorables, extraordinaires ou surprenantes du célèbre Vidocq, avec le portrait de ce grand mouchard, représenté