Page:Vidocq - Mémoires - Tome 4.djvu/299

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un vtnooq. au

de jour, de peur d’ètre· rencontrés par les agents i. de l’autorité. I ·

Presque, toujours, avant de se coucher, un marchand fait à ses commis ou à ses demoiselles de boutique la recommandation de mettre tout en place : les chaises, les tabourets, les escabelles, enfin tout le. menu mobilier. Il ferait beaucoup mieux de leur prescrire exactement · le contraire, car plus il y a de désordre, plus ·, les voleurs sont entravés. Une chaise renver- · sée, un tabouret contre lequel on•se heurte, le ·’ ’ moindre bruit, et par conséquent le moindre choc, peuvent les faire découvrir. Rarement les boucardiers s’aventurent chez les marchands de ’ ’faïence ou de jouets d’enfants : chez les uns la casse estltrop à craindre, chez les autres, l’encombrenîent est dangereux. ’Que de périls à ’ courir, en traversant dans les ténèbres des · légions d’animaux l Une· main s’appuie, un —’ pied se pose malencontreusement, une pression s’exerce : c’est un carlin qui jappe, ou un agneau U - ’ qui bêle. Il faut fuir : l’éveil est donné. -, Les boucardiers de province sont, pour la plupart, de soi-disant marchands, qui voyagent · avec leur voiture. Jamais ils n’arrivent que de nuit dans l’endroit où ils se proposent de faire’ I ’ ’ig..