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Page:Vidocq - Mémoires - Tome 4.djvu/74

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emploi contre celui de gardien au dépôt de men-Qcité de Saint-Denis. Le père Bailly était-’un vieillard qui aimait passablement le jus de la I treille : au reste, quel geolier ne boitpas avec plaisir, surtout quand on l’y convie et que cen’est pas lui qui paye. ? Depuis vingt-cinq ans qu’il était dans les prisons, le père Bailly avait vu bien des voleurs ; il les connaissait presque tous, et tous Pestimaient, parce qu’il se montrait — bon enfant : il ne les chagrinait pas trop. Pour ceux dont la bourse était résonnante, il était aux petits soins, petits soins de geolier, on sait ce que c’est..

Un jour le bon homme était venu à Paris afin d’y toucher une petite rente, qu’il s’était amas’sée du produit de ses économies : c’étaient les t subsizlia senectutzls, la provision de la fourmi, la réserve pour la goutte matinale et le tabac de toute la journéer L’échéance était arrivée : le père Bailly reçut son argent, deux cents j9·¢mc.s·: il les tenait ; mais allant et venant, iliavait avalé. - quelques canons, de telle sorte qu’au moment · ’de retourner à son poste, il était un peu. gai ; ce- n’est pas un mal, cela donnedes jambes. Aussi cheminait-il en belle humeur, heureux d’en avoir terminé àsa satisfaction, lorsque sous