Page:Vidocq - Mémoires - Tome 4.djvu/85

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leurs occupations habituelles, il n’est pas trés difficile (le les reconnaître : ce sont pour la plupart des jeunes gens dont les plus âgés n’ont pas plus de trente ans : de dix-huit u à trente, c’est le bon âge d’un cambrioleur. Presque toujours ils sont vêtus assez proprement ; mais quel que soit leur costume, qu’ils aient adopté la veste, la redingote ou l’habit, ils ne cessent jamais d’avoir l’air commun, et à la première vue on peut juger qu’ils ne sont pas desfils de famille. D’ordinaire ils ont les mains sales, et la présence d’une énorme chique qu’i]s roulent sans cesse d’un côté de la bouche leur irrégularise la îigure de la plus étrange façon.\ Rarement ils portent unecanne, plus rarement encore ils mettent des gants, cela leur arrive pourtant quelquefois.

Les cambrioleurs ne tentent pas de dévaliser une chambre, avant de s’être plus ou moins ’ initiés aux habitudes ·de la personne qui l’occupe : ils ont besoin de savoir quand elle sera absente, et si chez elle il y a du butin à faire. Les maisons sans portier sont les plus favorables à leurs entreprises ; lorsqu’ils prémédi tent un coup, ils y vont par trois ou par quatre, qui (introduisent, et montent successivement. L’u n