Page:Vie, travaux et doctrine scientifique d'Étienne Geoffroy Saint-Hilaire.djvu/125

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
115
TRAVAUX ZOOLOGIQUES.

sation du Crocodile, et la découverte faite par lui chez l’Hétérobranche d’un appareil respiratoire surnuméraire d’une structure si anomale. On voit que, réservant pour le grand ouvrage sur l’Égypte la détermination et l’histoire des animaux rapportés par lui, c’est l’anatomie comparée qu’il enrichit surtout par ces premiers fragments de son travail général.

Par d’autres publications, il payait en même temps son tribut à la zoologie. Lacépède et Cuvier avaient commencé, en son absence, une histoire des animaux de la Ménagerie, conçue sur un vaste plan. À peine de retour, Geoffroy Saint-Hilaire devint le collaborateur de ses deux amis. Ses articles sur l’Ichneumon, sur les Makis, sur l’Oie armée, furent lus avec intérêt, même par le public étranger aux sciences.

Un ouvrage général sur les Mammifères, auquel il travaillait à la même époque, offre un tout autre caractère : c’est la science dans sa rigueur la plus austère. Sous le titre modeste de Catalogue des Mammifères du Muséum national, l’auteur donne, pour chaque ordre et pour chaque genre, une description concise et une caractéristique rigoureuse ; pour chaque espèce aussi, une description faite d’après nature, une caractéristique, et, de plus, un résumé de la synonymie. La classification que Cuvier et Geoffroy Saint-Hilaire avaient créée