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UNITÉ DE COMPOSITION.

auteur, après dix-huit ans de travaux, d’une main plus ferme et plus sûre. Ainsi, les inexactitudes de détail signalées dans le Mémoire de 1806, loin de pouvoir être invoquées à titre d’objections contre la méthode de Geoffroy Saint-Hilaire, ont fini par fournir autant de preuves nouvelles en faveur de son exactitude et de sa rigueur, et le Mémoire sur la tête osseuse des animaux vertébrés est resté comme l’une des œuvres capitales de son auteur et de son époque.

Quelques passages que nous en extrayons textuellement, vont permettre à nos lecteurs d’en apprécier par eux-mêmes la valeur et la portée. Voici d’abord le remarquable début du Mémoire :

« Désirant donner à mes recherches sur l’anatomie générale des Poissons toute l’étendue dont elles sont susceptibles, j’ai continué à m’occuper de l’examen des parties de leur squelette, sur lesquelles on n’avait pas encore de notions précises. Quelques pièces, d’une forme et d’un usage uniquement propres aux Poissons, telles que les opercules, ont surtout contribué à faire croire que si, du moins, dans la formation de ces êtres singuliers, la nature n’a pas abandonné le plan qu’elle a suivi à l’égard des autres animaux vertébrés, elle a dû, pour les mettre en état d’exister au sein des eaux, modifier tellement leurs principaux organes, qu’il n’est resté, de ce plan