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UNITÉ DE COMPOSITION.

écoulées, un grand mouvement se produisait dans la science. Les esprits les plus avancés de la France et de l’Allemagne, de l’Allemagne surtout, si bien préparée par l’enseignement célèbre de Kielmeyer[1], s’élançaient de front dans les voies nouvelles ; Meckel achevait de généraliser et de démontrer dans deux mémoires, les plus beaux qui lui soient dus, la persistance des formes embryonnaires chez les animaux inférieurs[2] ; et Cuvier lui-même adhérait à ces idées d’unité qu’il avait méconnues d’abord, et qu’il devait un jour combattre[3].

  1. Voyez p. 158, note.
  2. Entwurf einer Darstellung, etc., et Ueber den Charakter der allmähligen Vervollkommung der Organisation ; dans les Beyträge zur vergleichenden Anatomie, t. II, 1811. — On remarquera que Geoffroy Saint-Hilaire, souvent cité dans le second de ces mémoires, ne l’est pas une seule fois dans le premier. Il est cependant incontestable que l’un et l’autre, comme ils sont écrits dans le même esprit, ont été composés à la même époque.
  3. Voici le début du beau Mémoire de Cuvier sur la composition de la tête osseuse dans les animaux vertébrés ; Mémoire publié en 1812 dans les Annales du Muséum, tom. XIX, p. 123 :

    « Notre confrère, M. Geoffroy, a présenté à la classe, il y a quelques années, un travail général sur la composition de la tête osseuse des Vertébrés, dont il n’a encore publié que quelques parties, et qui offre des recherches ingénieuses et des résultats très-heureux. Pour expliquer cette multiplicité d’ossements que l’on trouve dans la tête des Reptiles, dans celle des Poissons, et même dans celle des jeunes Oiseaux,