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CHAPITRE VIII.

CHAPITRE VIII.

TRAVAUX ET DOCTRINE DE GEOFFROY SAINT-HILAIRE EN ANATOMIE PHILOSOPHIQUE.
I. Caractère et difficulté des travaux synthétiques. — II. Caractère et but de la Philosophie anatomique. — Nécessité d’une réforme dans la méthode. — Point de départ de la Théorie des analogues. — III. Enchaînement des idées fondamentales de cette théorie. — Principe des connexions. — Organes rudimentaires. — Balancement des organes. — IV. Différence essentielle et indépendance réciproque de la Théorie des analogues et de la loi de l’Unité de composition. — V. Prédilection apparente de Geoffroy Saint-Hilaire pour les questions les plus difficiles. — VI. Détermination de l’opercule des Poissons. — VII. Découverte d’un système dentaire chez les Oiseaux. — VIII. Travaux sur les animaux articulés. — IX. Premiers travaux sur les Monstruosités. — X. Direction imprimée à la science par la Philosophie anatomique. — L’école de Cuvier, l’école de Schelling, et l’école de Geoffroy Saint-Hilaire.
(1816 — 1824).

I.

Deux fois, à douze ans d’intervalle, Geoffroy Saint-Hilaire avait eu à choisir entre ses travaux et des fonctions administratives ou politiques : deux fois son choix avait été le même. Aux électeurs lui offrant, sous la restauration, le mandat législatif, comme à Napoléon, premier consul, lui offrant une préfecture[1], sa réponse avait toujours été celle-ci : « À chacun sa position ; à moi la culture des sciences[2]. »

  1. Voyez page 83.
  2. Paroles extraites de la lettre déjà citée ; voy. p. 200