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ANATOMIE PHILOSOPHIQUE.

autres, et tous ensemble à la nécessité, préliminairement reconnue, de la recherche des analogies et de l’intervention du raisonnement.

Et maintenant si l’on demande ce qui distingue la Philosophie anatomique et les travaux qui l’ont suivie, de ceux qui l’avaient précédée ; si l’on demande par quel caractère elle s’élève au-dessus des Mémoires, déjà si remarquables et si avancés, de 1806 et de 1807, nous pourrons le dire en deux mots : précisément par cet enchaînement éminemment logique[1] ; par l’union intime de tous les éléments, mutuellement nécessaires, de l’œuvre de Geoffroy Saint-Hilaire ; par leur fusion en un tout, dont chaque partie complète, explique et fortifie les autres, comme elle est par elles complétée, expliquée et fortifiée.

IV.

La nouvelle méthode de Geoffroy Saint-Hilaire a en même temps son point de départ et son but dans l’idée générale de l’Unité de composition organique. C’est par cette idée, préexistant dans son esprit, que l’auteur a été conduit à soupçonner et à rechercher, au delà des analogies évidentes, ces analogies plus ou moins obscures qu’une méthode

  1. L’auteur en avait d’ailleurs senti la nécessité dès 1806, et déjà même il l’avait indiquée dans plusieurs passages de ses Mémoires.