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CHAPITRE VIII.

Ainsi, dès 1820, la démonstration de l’Unité de composition était assez avancée à l’égard des Vertébrés, pour que les anatomistes dussent porter au delà leurs pensées, et se poser cette question :

La Loi de Geoffroy Saint-Hilaire, vraie des Vertébrés, ne l’est-elle que de cet embranchement ?

Est-il possible de ramener de même à un type commun, par la Méthode de Geoffroy Saint-Hilaire, chacun des embranchements inférieurs du règne animal ?

Et si cela est, est-il possible d’aller plus loin encore, de déterminer, par une plus haute abstraction, les rapports communs des divers embranchements, et d’étendre la Loi de Geoffroy Saint-Hilaire au règne animal entier ?

Ainsi, à l’égard de chaque embranchement, il y avait deux problèmes à résoudre : comparer, au point de vue de la détermination des analogies, d’une part, les diverses classes de l’embranchement entre elles, de l’autre, l’embranchement lui-même avec les autres grandes divisions du règne animal.

    avait fait, sur la bouche des Poissons, des recherches qu’il résume ainsi dans son Analyse de 1814 : « On y retrouve au fond (dans la bouche des Poissons) toutes les pièces qui appartiennent à celle des Quadrupèdes. Mais quelques-unes y sont plus subdivisées, et une partie de leurs subdivisions y sont quelquefois réduites à une petitesse telle qu’elles n’y peuvent remplir leurs fonctions, et que l’on éprouve même de la difficulté à les apercevoir. »