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CHAPITRE X.

l’Ichneumon en Égypte, sur la Taupe en France, sur les Chauves-souris dans l’une et l’autre de ces contrées, ont été accueillies par tous les naturalistes avec un intérêt qui eût dû valoir à leur auteur un plus grand nombre d’imitateurs dans une voie trop négligée.

Il n’a pas moins fait pour l’anatomie comparée des Mammifères que pour leur détermination zoologique. Les Monotrêmes ont été de sa part le sujet d’une longue et importante série de recherches, tendant à établir l’oviparité ou l’ovo-viviparité de ces singuliers Quadrupèdes. Les mystères de la reproduction des Marsupiaux, sur lesquels il méditait dès 1796, ont constamment occupé sa pensée : jamais il n’a interrompu, en faveur d’autres travaux, ses recherches sur ce difficile problème, sans se sentir bientôt le désir d’y revenir : jamais il n’y est revenu, sans obtenir presque aussitôt des résultats importants : en 1833, encore, reprenant pour la dernière fois ces études de prédilection, aidé cette fois de l’un de ses plus chers élèves, M. le docteur Martin Saint-Ange, il découvrait chez le Kangurou de petits canaux analogues peut-être aux canaux péritonéaux, jusque-là connus seulement parmi les Reptiles et les Poissons.

Et qu’on le remarque bien : ses observations anatomiques n’ont pas été faites seulement chez ces animaux rares, dont la dissection est le privilége