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PREMIERS TRAVAUX AU MUSÉUM.

vaient être dans la suite si souvent confondues par leurs adversaires, et parfois même par leurs partisans.

Le Mémoire sur l’Aye-aye fut lu à la Société d’histoire naturelle le premier décembre 1794[1]. À ce moment, la nomination de Geoffroy Saint-Hilaire à la chaire de zoologie ne remontait pas encore à dix-huit mois, et dans ce court intervalle de temps, il avait enrichi les collections de Mammifères et d’Oiseaux ; il avait commencé à les classer ; il avait fait avec succès un cours selon un plan nouveau ; il avait donné sur une question de zoologie un mémoire remarquable. C’était beaucoup sans doute, et plus peut-être que n’avait espéré Daubenton lui-même. Et cependant, de tous les services que Geoffroy Saint-Hilaire venait de rendre au Muséum et à la science, il nous reste à faire connaître le plus important. Dès 1793, dit l’un de ses plus célèbres collègues[2], « il avait reçu et fait

  1. Il a été publié, en janvier 1795, dans la Décade philosophique. Les considérations relatives aux idées de Bonnet, qui formaient le préambule du Mémoire, ont été lues à la Société avec le reste du travail, mais supprimées à l’impression. Daubenton, qui aimait aussi peu les idées générales que son élève était vivement entraîné vers elles, lui conseilla ce sacrifice. Geoffroy Saint-Hilaire y consentit d’autant plus docilement, que lui-même avait trouvé, en le relisant, son préambule un peu déclamatoire.
  2. Duméril. Discours prononcé, le 22 juin 1844, aux