Page:Vielé-Griffin - Cueille d’avril, 1886.djvu/16

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Mais tu m’es apparue en cette heure de honte,
Blonde, et ceinte de joie, et consolante, et rose ;
Et j’ai su que de vivre auprès de toi repose,
Et que l’amour est lent, et la tristesse prompte.

Et j’ai cueilli, vers l’aube, au verger de mon âme,
Ces Fleurs d’Avril, espoir des viriles automnes
Alors que jaillira du flanc joyeux des tonnes
Le vin doux qui sommeille, à noirs flots de dictame.