Page:Vielé-Griffin - L’Amour sacré, 1903.djvu/96

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Comme la vie est laide
Quand elle rit de crainte de pleurer…

PELAGIO

Tu vas faiblir, Dieu m’aide !
Devant un minois en fleur de fille.
Pourquoi partir ? tu n’as qu’à demeurer.

GIOVANNI

Non ! je pars sans retour ; je vais à Rome ;
Nous nous retrouverons à Tiésole
D’ici l’automne…
Pourtant, en dépit de tes moqueries
A peine drôles,
Je crains qu’un grand amour lui tienne au cœur.

PELAGIO

Quoi, tu t’entêtes ? c’est de la fatuité ;
Ah ! peut-on douter d’une femme, ainsi :
Marghetta n’a pas mérité l’injure
Qu’on la soupçonne de fidélité.

GIOVANNI

Qu’importe, en somme ?