Page:Vielé-Griffin - La Chevauchée d’Yeldis, Vanier, 1893.djvu/37

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Veux-tu pleurer alors qu’il chante ?
Aimer c’est mourir et renaître ;
Quel pauvre leurre t’épouvante ?
Redoutes-tu de te connaître ?
Regarde encore et fais ta vie
Selon la vision de joie :
La faucille d’Amour dévie,
La faux comme une aile s’éploie ;
Vois : l’Amour fauche de son aile
Les plus hauts lys que pleurent les saules,
La Mort fait halte et sa faux noire
Est comme une aile,
Est comme une aile à son épaule !


Réjouis-toi et sache croire.