Page:Vielé-Griffin - La Clarté de vie, 1897.djvu/14

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ETIRE-toi, la Vie et lasse à ion cille — Qu’elle dorme tic l’aube au soir^ Belle, lasse, Qu’elle dorme — Toi, lèi’e-toi : le rêve appelle et passe Dans l’ombre énorme, Et, si tu tardes à croire. Je ne sais quel "uide il te pourra rester — Le rêve appelle et passe. Vers la divinité. Laisse, ne prends qu’un viatique Et de tout cet amour qui double chaque pas Ne prends que le désir, et va, Dépêche-toi : Le rêve appelle et passe, Passe — et n’appelle qu’une fois. Marche dans l’ombre, cours ! Est-il un abime que tu craignes ? O htite-toi .’... il est trop tard : La belle Vie en son sommeil d’amour Etend ses doux bras qui t’étreignent — Trop tard : le rêve appelle et passe, Appelle en vain, fasse et dédaigne... ALORS, Elreins ,’a Vie, encore, de baisers lasse, Engendre d’elie un art: Si tu ne fus vers Dieu, à l’infini. Selon le rêve muet et qui prie. Retourne-toi, étreins la belle Vie : Immortalise en elle ta seule heure: De ta douleur de mort et de sa joie Procréant quelque Verbe harmonieux Qui te survive et rie et pleure Quand le printemps verdoie Au bois foi/eux Du jeune leurre d’amour qu’il faut redire El chante dans la clarté de son sourire... ,