Page:Viennet - Promenade philosophique au cimetière du père la Chaise.djvu/281

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Ces ennemis des Grecs, ces amis des tyrans,
Ces soutiens de leurs lois, de leurs autels sanglants,
Savent-ils de quels noms les flétrira l’histoire ?
Honneur à ces héros, que de vils détracteurs
Osent associer à l’horrible démence
Des monstres odieux qui souillèrent la France
De leurs sanguinaires fureurs !
Honneur à ces héros qui vengent leur patrie,
Qui, noblement armés contre la tyrannie,
Au joug des Musulmans préfèrent le trépas !
Leur cause est légitime ; elle est sainte, divine,
Ils sont les dignes fils du grand Léonidas,
Et des vainqueurs de Salamine.
Honneur aux chevaliers qu’arme de tout côté
La cause du malheur et de la liberté !
Périssent de Chio les vainqueurs homicides,
Les oppresseurs de l’Hellespont ;
Périssent d’Iassy les destructeurs perfides !
Qu’il pèse sur leur cendre un éternel affront !
Que, délivrés enfin de ces monstres d’Asie,
Des foyers paternels heureux libérateurs,
Vengés de l’Angleterre et de la calomnie,
Dans le sein de la gloire oubliant leurs malheurs,
Les Grecs puissent encor jouir de leur patrie !


Tels étoient les vœux que nous formions tous quand cette guerre sainte a éclaté. Tous les partis, toutes les opinions, se réunissoient