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le somnambule

Corinne, tu mourras[1]… » — « Ce n’est pas moi ! Ma mère[2],
Il ne m’a point aimée ! Oh ! ta sainte colère[3]
À comme un Dieu vengeur poursuivi nos amours !
Que n’ai-je cru ma mère, et ses prudents discours ?
Je ne détourne plus ta sacrilège épée ;
Tiens, frappe, j’ai vécu puisque tu m’as trompée…
… Ah ! cruel !… mon sang coule !… Ah ! reçois mes adieux ;
Puisses-tu ne jamais t’éveiller ! » — « Justes dieux ! »


Écrit en 1819[4].
  1. Parisina, dans le poème de Byron, livre de même pendant son sommeil le nom de l’amant pour qui elle a trahi son époux.
  2. Var : M, P1, Ce n’est pas moi, ma mère,
  3. Var : M, P1, A-C, ô ta sainte colère
  4. La date manque dans M, P1. — À la dernière page du manuscrit, Vigny a fait soigneusement le décompte de sa pièce : 48 v[ers].