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La vie de Henriette

Madame d’Englefac s’eftonnee ra, peut-eftre, en apprenant par la leéture de cette hiftoire, la caufe de cét. accident, que fans ceh elle auroit toûjours ignorée. Mais enfin telle eftoit pour moy la paffion de fon fils ; & elle a . dit quelquefois plus vray qu’elle ne penfoit, quand pour dire que j’avois mis le trouble dans fa fa- mille, elle na accufée d’avoir

porté le feu dans fa maifon. _ Je ne fus jamais plus furprife que lors que je vis entrer cét Amant troublé dans mon apparte- ment, où il fe jetta à mes pieds, tandis que les autres fe fauvoient

  • prefque en chemife ; car Ceftoit

a nuit ; Et qu’en m’empefchant de les fuivre, ik me confefla qu’il

avoit caufé ce defordre à deflein. Necraignez-rien, me dit-il, il a un foffé entre le feu & nous. ous pourrez demeurer en feure- té dans cette chambre ; ne refu-