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Page:Villedieu - Mémoires de la vie de Henriette Sylvie de Molière, 1672.pdf/75

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Sylvie de Moliere

party de ſa parente, commença à l’appuyer dans le Parlement, auquel elle demanda ſauve-garde & liberté de ſa perſonne pour ſolliciter la diſſolution de ſes Vœux. Elle en vint à bout avec le temps, & aprés bien des ſoins : Et Fouquet qui s’en eſtoit donné quaſi toute la peine, ne ſut pourtant pas celuy qui en eut le fruit. Mais je ne diray pas davantage de circonſtances de cette hiſtoire, qui n’a plus rien de commun avec la mienne. Eſtant arrivée chez cette Preſidente, je ne me crus guere plus en ſeureté dans ſon logis que dans la maiſon de Birague ; Au contraire la renommée, ce monſtre qui groſſit toûjours en chemin faiſant, avoit porté le bruit de mes affaires dans Thoulouze, m’y avoit dépeinte avec de pires couleurs que celles dont la Marquiſe d’Ampus & la Comteſſe d’Engleſac s’eſtoient ſervies pour me détruire