VIII
Temps d’arrêt
Le pacte était conclu.
Avisant deux grandes fourrures d’ours appendues à des patères de la muraille, le sombre ingénieur en offrit une à lord Ewald.
― Il fait froid, en chemin, dit-il. Passez-donc ceci.
Lord Ewald accepta silencieusement : puis, non sans un vague sourire :
― Serait-il indiscret de vous demander chez qui nous allons ? dit-il.
― Mais, chez Hadaly : dans la foudre ; c’est-à-dire au milieu d’étincelles de trois mètres soixante-dix, ― répondit Edison préoccupé et en revêtant son accoutrement de Samoyède.
― Hâtons-nous ! murmura, d’un ton presque joyeux, lord Ewald.
― À propos, vous n’avez aucune dernière communication à m’adresser, n’est-ce pas ? demanda Edison.
― Aucune, répondit le jeune lord. J’ai hâte de causer un peu, je l’avoue, avec cette jolie créature voilée, dont le néant m’est sympathique. Quant aux frivoles observations qui me viennent à l’esprit, il sera toujours temps…