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Page:Villiers de L'Isle-Adam - Nouveaux Contes cruels.djvu/130

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fond, l’amour des choses trop naturelles n’est plus qu’une sorte de rêve des moins réalisables, bon à défrayer, tout au plus, le verbiage des gens en retard, — et que daphnis et chloé, pour mener, aujourd’hui, leur train du passé, leur simple existence champêtre, pour se nourrir, enfin, de vrai lait, de vrai pain, de vrai beurre, de vrai fromage, de vrai vin, dans de vrais bois, sous un vrai ciel, en une vraie chaumière, et liés d’un amour sans arrière-pensée, auraient dû commencer par mettre leur dite chaumière sur un pied d’environ vingt-cinq mille livres de rente, — attendu que le premier des bienfaits dont nous soyons, positivement, redevables à la Science, est d’avoir placé les choses simples essentielles et « naturelles » de la vie hors de la portée des pauvres.