Page:Villiers de L'Isle-Adam - Nouveaux Contes cruels.djvu/211

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mal d’un coup d’œil : le divorce était l’unique issue ! — Il fallait le rendre inévitable, le forcer, — car Frédérique, en bonne chrétienne, s’y fût refusée à l’amiable, le divorce étant défendu. — L’indifférente résignation qu’elle avait mise à supporter les cauteleuses tendresses de son mari le prouvait d’avance, outre mesure, et celui-ci ne s’illusionnait pas à cet égard.

En ces conjectures, le mieux d’en finir était le plus tôt : la situation devenant intolérable.

L’épisode avait duré cinq semaines ; c’était trop ! Il en avait par-dessus les oreilles ! Ayant négligé, à force de souci, ses lotions normales de teinture, sa barbe et ses cheveux étaient devenus réellement gris. Il fallait agir, sans le moindre retard, car l’excellent homme comptait se marier en toute hâte, aussitôt, s’il se pouvait, après le prononcé du Tribunal.

Soudainement, il annonça donc le prochain retour à Paris, et simula, comme dans