Page:Villiers de L’Isle-Adam, Premières poésies, 1893.djvu/73

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II


Ils allaient, sans souci de la fosse profonde,
Épuisant au hasard les bonheurs de ce monde,
Les sources de la joie et de la volupté.
Cadix les vit voguer sur son onde amoureuse,
Puis Gênes la Superbe et Palerme l’Heureuse,
Naples et son golfe enchanté.


III


Ischia, dont les bords sont aimés des poètes,
Florence et ses palais, Parme et ses violettes,
Virent passer ce couple au front insoucieux :
Tels deux cygnes qui, loin des brumes attristantes,
En déployant toujours leurs ailes inconstantes,
Guident leur vol vers d’autres cieux.


IV


Mais elle vit bientôt d’indicibles contraintes
Dans ce beau cavalier aux rapides étreintes :