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tomnes, ô mon chasseur ! Tu as mêlé ton être sauvage à toute l’âme des forêts… Chère joie…
Elle le contemple comme enivrée et fière.
Axël, comme au plus profond d’un rêve
Sara, mon amie virginale, mon éternelle sœur, je n’entends plus ce que tu dis, mais ta voix seule… L’enlaçant de ses bras, en un transport : Oh ! la fleur de ton être, ta bouche divine ! En un baiser, devenir… oh ! la lumière de ce sourire, — boire ce souffle du ciel, ton haleine ! ton âme !
Sara, attirant sur son sein le front d’Axel, — puis, grave, et appuyant doucement ses lèvres sur les siennes
Mon âme ? la voici, mon bien-aimé !
Ils restent éperdus, comme inanimés et sans paroles.
Axël, rouvrant les yeux
Tu as frissonné : — le froid de ces pierres, sans doute.
Il s’est doucement dégagé.
En haut, de vieilles salles — où des feux, nuit et jour, brûlent…
Sara, souriant
Non ; c’est de nous seuls que je frissonne.