Page:Villiers de L’Isle-Adam - Axël, 1890.djvu/80

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— qui grondaient à la vue de l’étranger, — et qu’il souriait en s’inclinant ? Et qu’il a demandé tout bas au maître s’il devait les lâcher sur ce parent inattendu ?

Gotthold

Ha ! ha ! l’espiègle !

Hartwig

C’est la gaieté du vieux burg, ce page d’autrefois : de plus, c’est un esprit déjà ferme, subtil, et qui étonne. — Il a l’air d’une longue étincelle !

Gotthold

Et il est leste comme une ombre.

Miklaus, avec une moue de vieillard

C’est un mauvais petit charmeur qui me joue trop de tours.

Gotthold, souriant

Ce bon Miklaus !.. Va, réchauffons nos dernières songeries à sa belle jeunesse, comme nous chauffons nos trois barbes blanches à ce bon feu clair. Laissons-le jouer, — même avec nous ; son sourire malin nous ranime et sa vue est bonne.

Miklaus

Allons, allons, soit ! Tisonnant : — Mais, pour