Page:Villiers de L’Isle-Adam - Derniers Contes, 1909.djvu/306

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du stage de rigueur. À l’estime de la plupart des hommes de science, l’œuvre et le génie de William Crookes égalent ceux d’Isaac Newton ; la place de son monument funèbre est marquée d’avance à Westminster.

L’ouvrage annoncé doit résumer plusieurs années d’expériences de l’ordre le plus extraordinaire.

Quelques rares extraits en ont paru, ces derniers temps, dans le Quarterly Journal of Science, dans l’Athæneum et dans la Quarterly Review.

Dès les premières lignes de ces volumineux sommaires, on sent qu’il s’agit d’observations d’un caractère tout à fait insolite et que la science de l’Homme se hasarde ici, pour la première fois, sur un terrain tellement fantastique et inattendu, que le lecteur, stupéfait, se demande s’il rêve ! Mais, comme les expériences que relatent ces lignes sont justifiées par différentes sanctions du Comité de Recherches des Sciences dialectiques, dont il est difficile de récuser la compétence hors ligne, la sûreté d’examen et la rigueur positiviste, l’attention du lecteur est bien vite fascinée.

Pour la parfaite intelligence de ce dont il est question, le mieux est, pensons-nous, de citer l’étonnant exorde de William Crookes lui-même, au début de ce nouvel incident de l’Humanité.


— Voici que, depuis plusieurs années, une sorte de doctrine se propage chez nous, — en Europe et ailleurs — augmentant, chaque jour, le nombre de ses adeptes, et comptant, parmi ses prosélytes,