Page:Villiers de L’Isle-Adam - Le Nouveau-Monde, 1880.djvu/127

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

LE NOUVEA.U-MONUE ^^ STEPHEN, terrible, faisant prisonnier le Constable Rendez-vous ! (Il lui met le pistolet sur le front.) VAUDREUIL, faisant sauter l’épée de l’Officier anglais Allons donc ! (Quelques coups de feu.) Harris et les miliciens ont entouré les soldats anglais au moment où ceux-ci allaient faire usage de la baïonnette. Ils les serrent au point de paralyser toute défense. Après un moment, ils arrachent aux soldats leurs mousquets. Vau- dreuil a saisi corps à corps l’Officier et le fait prisonnier. Washington, à part C’en est fait ! Tout est fini, maintenant, entre nous et l’Angleterre. (Montrant les prisonniers.) Qu’on les dirige sur la prison de Wiliamsbourg. MistreSS Andrews, pendant le mouvement et le silence qui suit Et cet Indien qui a disparu !... (Bas à Moscone, très-vite :) A cheval ! Et sans repos ! A Boston ! Tu avertiras lord Cecil de l’insurrection. Tu lui donneras cette bague. 11 te croira. Prends ce Bob Upfill pour émissaire entre les deux armées. Trois cents guinées, entends-tu, pour toi. Autant pour lui ! Vous me retrouverez au milieu de leur camp. Voici cinquante livres pour la route. Va ! vite ! vite . MOSCONE, de même, tressaillant Trois cents guinées ! - A bientôt, mistress Andrews ! (Il s’enfuit.) Mistress Andrews, à part, pendant qu’on emmène les prisonniers Ainsi j’attirerai, tôt ou tard, lord Cecil dans quelque em- bûche militaire où, certes, il laissera la vie... non pas seul, toutefois, Ruth Moore ! - Le triomphe ne sera que dans le choix de l’instant.