Page:Villiers de L’Isle-Adam - Le Nouveau-Monde, 1880.djvu/58

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40 ACTE DEUXIP]ME Mistress Andrews, à part Stephen !... Voici bientôt sept mois que je n’ai vu la mai- son ! MOSCONE, regardant autour de lui Quant à cet hôtel du Roi-George, sa solitude et les ra- vins qui l’entourent le font préférer par les aventuriers français qui viennent se joindre aux rebelles yankees. Ainsi vous ne pouvez manquer d’assister, d’ici même, au débarquement de l'Espérance . Mistress Andrews Oh ! si ce brick maudit nous avait devancés, te dis-je !... Si, déjà, tous deux... Elle s’arrête. MOSCONE, insinuant et la regardant Tous deux ?... qui cela ? Mistress Andrews, sans l’entendre, à part Oh ! être mortes, elle et moi, dans la tempête ! dans les flots ! la nuit ! ensemble ! plutôt que cette idée ! (Haut et se retournant.) Que fais-tu ici ? Informe-toi donc des noms des bâtiments arrivés depuis un mois ! — Mais... qu’est-ce donc ? quel est ce bruit  ? SCÈNE II Mistress ANDREWS, MOSCONE, une horde de mariniers, virginiens, coureurs d’épaves, puis TOM BURNETT A l’entrée des mariniers, Moscone se place vivement devant mistress Andrews, restée assise dans le box. Il angle ses coudes sous son grand manteau grisâtre : sa haute taille cache la présence de la jeune femme. Un MARINIER, près de la porte du fond Holà ! Tom Burnett !.. Une aubaine pour ton auberge !