Page:Villiers de L’Isle-Adam - Le Nouveau-Monde, 1880.djvu/60

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

42 ACTE DEUXIEME Un autre, bourrant sa pipe Et, alors, ce ne serait pas la peine de s’y expatrier, maître farceur ! Rires. Payez d’avance. Rien. Hein ? TOM BURNETT Premier Marinier TOM BURNETT Premier Marinier On t’a prévenu du brick. Tu es payé. — Vite à boire ?... Et en voilà assez ! Tous regardent Tom Burnett en fronçant le sourcil. TOM BURNETT, soupirant et servant à boire C’est bon ! c’est bon ! gueux de mer. Le devoir avant tout !... Je recevrai ces dignes émigrants que nous apporte ce brick. D’ailleurs, j’ai remarqué que si ces étrangers n’étaient pas sérieux du côté du bon sens, ils l’étaient du côté de la bourse. (Soupirant encore.) Je ne comprendrai ja- mais, il est vrai, que des gens qui ont les poches pleines bravent les tempêtes et les distances, histoire de venir se faire tuer pour les autres. Je les recevrai, nonobstant ! Mais je salerai leur note, car je m’expose !... je m’expose. — Et puis, dans le commerce, les uns payent pour les autres. Un des Mariniers, après avoir échangé un regard avec la bande Allons ! en route ! Nous aiderons à débarquer. Ils sortent, Tom Burnett les suit.