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pois sans parchemin.

tantôt réunies par deux. Cosses très grandes, d’un vert pâle, très contournées, dépassant quelquefois 0m,15 de longueur et 0m,03 de largeur. Habituellement les deux moitiés de la cosse restent pour ainsi dire soudées ensemble ; elles ne s’écartent l’une de l’autre que juste assez pour faire place aux grains, dont le relief se voit ainsi parfaitement à l’extérieur. Ces grains sont au nombre de six à dix dans chaque cosse, gros, un peu anguleux ou aplatis, d’un vert franc ; à la maturité, ils deviennent grisâtres et finement maculés de rouge brun. Le litre pèse 760 grammes, et 10 grammes contiennent 24 grains.La tige principale porte de six à huit étages de cosses ; les ramifications, habituellement au nombre de deux ou trois, en portent à peu près moitié moins.

Il est bon de cueillir et de consommer jeunes les cosses de ce pois, car elles prennent, ainsi que le grain, en approchant de la maturité, le goût un peu fort et acre qui caractérise les pois à fleur violette. Le grain, même jeune et tendre, qui est à l’état cru parfaitement vert, devient en cuisant gris ou brunâtre.

On distingue deux races bien tranchées dans le P. géant sans parchemin. L’une, plus grande, plus vigoureuse, est en même temps plus tardive ; elle produit presque toujours deux cosses à la maille. L’autre, moins haute et plus hâtive, donne des cosses sensiblement plus grandes, mais le plus souvent solitaires.

On cultive, surtout en Allemagne, sous le nom de P. sans parchemin à fleur et cosse blanches, une variété très tardive, très ramifiée, à tiges de 1m,50 à 1m,80 de hauteur, presque blanches ou jaune de cire, garnies de feuilles grandes, amples, d’un vert franc ; les stipules sont marquées, à l’endroit où elles embrassent la tige, d’un cercle de même couleur que celle-ci. Les fleurs, réunies par deux, sont d’un blanc pur ; elles ne commencent à se montrer que vers le seizième nœud et sont remplacées par des cosses droites, pointues à l’extrémité, de 0m,07 à 0m,08 de long, d’un jaune pâle, imitant à peu près la couleur du beurre frais ; elles contiennent sept ou huit grains qui deviennent blancs et arrondis à la maturité. C’est une variété assez productive, mais très tardive et de qualité médiocre. Elle dégénère facilement, et donne alors des tiges et des cosses verdâtres.


B. Variétés demi-naines.


POIS SANS PARCHEMIN NAIN HÂTIF BRETON.


Pois demi-nain, s’élevant de 0m,60 à 0m,75 de hauteur ; feuillage assez léger, petit, d’un vert grisâtre et glauque ; nœuds assez rapprochés, seulement vers le bas des tiges ; fleurs blanches, moyennes, ordinairement réunies par deux, commençant à paraître vers le douzième nœud. Juste en dessous naissent ordinairement deux ramifications peu développées, portant de deux à quatre étages de cosses ordinairement solitaires. La tige principale en porte habituellement de sept à dix étages. Ces cosses, réunies par deux, d’un vert pâle un peu grisâtre, ne dépassent guère 0m,06 de long ; elles sont étroites, passablement renflées et charnues, bien complètement sans parchemin, et renferment de cinq à sept grains blancs, un peu carrés, devenant, à la maturité,