Page:Vinson - Manuel de la langue hindoustani.djvu/17

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que quelqu’un boive » ; « faire » kar-nâ a pour transitif karâ-nâ « faire agir quelqu’un » et pour causatif karwâ-nâ « faire qu’une chose soit faite », et ainsi de suite. Je n’en finirais pas si je voulais relever tous les points qui demanderaient une discussion plus approfondie ou des explications supplémentaires.

Quelques lecteurs regretteront peut-être que je n’aie pas donné plus de détails sur les calendriers musulman et indien, sur les monnaies, sur les poids et mesures ; il m’a paru que cela regardait le dictionnaire plus que la grammaire. Il ne manque pas de livres excellents où cela se trouve ; c’est d’ailleurs de l’ethnographie et non plus de la linguistique. Mais j’ai donné la liste des principaux ouvrages que j’ai consultés et c’est d’eux que vient certainement le peu de bon qu’il y aura dans cet ouvrage.

Les textes qui suivent la grammaire sont généralement faciles. J’ai tâché de les graduer autant que possible. Ils suffiront sans doute pour les deux premières années du Cours de l’École des langues orientales, car en troisième année on pourra varier et multiplier les lectures.

Les textes sont de cinq espèces différentes : 1° vingt contes ou historiettes empruntées à la Chrestomathie de M. Garcin de Tassy, aux Sélections de 1830, au recueil de M. Shakespear, aux grammaires de MM. Monier Williams et Eastwick ; le no. 20, qui est en dakhnî, a été recueilli à Karikal en 1859 par mon père, alors président du Tribunal de première instance de cette ville ; — 2° un extrait de l’ouvrage bien connu le Bâg ô Bahâr, traduction du roman persan Qiççah-i cahâr darwês faite en 1802 par Mîr Ammân, de Delhi, à la demande de J. Gilchrist, pour servir précisément de texte d’étude ; — 3° la seconde partie du Masnawî de Mîr Taqî contre les ignorants qui