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(voy. Voûte). Des arcs-boutants, qui datent de la construction primitive, contre-buttent les poussées reportées sur les contreforts.

Le chœur de la cathédrale de Langres date de la seconde moitié du XIIe siècle ; la nef, des dernières années de ce siècle ou des premières du XIIIe. Nous présentons (29) la coupe transversale de ce monument. En examinant cette coupe, il est facile de voir qu’il y a là tous les éléments d’un art qui se développe, des dispositions simples et sages. Si la cathédrale d’Autun, avec son grand berceau ogival sans arcs-boutants, n’offrait pas des conditions de stabilité suffisantes[1], à Langres, le problème était résolu, les conditions de stabilité excellentes.

Cette école de constructeurs, dont nous retrouvons les œuvres à la Charité-sur-Loire, dans le porche de Vézelay, dans celui de Cluny, dans la belle église de Montréale (Yonne), dans une grande partie du Lyonnais,

  1. Quoique la cathédrale d’Autun ait été bâtie en excellents matériaux, bien appareillés, d’un fort volume, et posés avec soin, le grand berceau ogival fit déverser les murs latéraux immédiatement après le décintrage ; on dut soutenir ces murs par des arcs-boutants, qui furent refaits ou rhabillés au XVe siècle. Il y a dix ans, il fallut reconstruire les grandes voûtes en poterie et fer ; elles menaçaient ruine.