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[escalier]
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des rampes, de leurs balustrades, des arrivées sur le sol du portique à l’entresol en G, et au premier en H. Il existe une disposition d’escalier absolument semblable à celle-ci dans le château de Châteaudun[1]. Mais dans la vis de Châteaudun les trompes d’angle arrivent du carré à l’octogone, et des culs-de-lampes posés aux angles de l’octogone portent la corniche spirale, dont la projection horizontale étant un cercle parfait soutient les bouts des marches.


Une vue prise à la hauteur de la première révolution de l’escalier de Châteaudun, figure 17, là où cette révolution coupe le portique du rez-de-chaussée dans sa hauteur, fait saisir l’arrangement des trompes, des culs-de-lampes, de la corniche en spirale et des marches délardées en dessous. Cet arrangement est d’ailleurs représenté en projection horizontale dans le plan (18).

Les trompes de la vis de Châteaudun sont appareillées ; ce sont des plates-bandes légèrement inclinées vers l’angle ; cet escalier était d’un assez grand diamètre pour exiger cet appareil. Dans des vis d’un moins grand développement, les angles, qui du carré arrivent à un octogone, n’ont

  1. Ce château, qui ne fut jamais terminé, appartient à M. le duc de Luynes ; la partie à laquelle appartient l’escalier date des premières années du XVIe siècle.