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[fabliau]
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ans son Architecture domestique de l’Angleterre, a donné quelques-uns de ces éviers, établis avec un soin particulier[1].

EXTRADOS, s. m. Dos d’un arc ou d’une voûte. Tout arc en maçonnerie, ou formé d’appareil, possède son intrados et son extrados. Soit un arc ou une section de voûte I, la surface intérieure AB des claveaux est l’intrados, celle extérieure CD l’extrados (voy. Construction).

F

FABLIAU, Nous n’entreprendrons pas ici d’expliquer comment et à quelle époque les apologues venus de l’Orient et de la Grèce pénétrèrent dans la poésie du moyen âge, d’autant qu’il existe sur ce sujet des travaux fort bien faits[2] ; nous constaterons seulement que vers le commencement du XIIe siècle, on trouve sur les édifices religieux et civils des représentations sculptées de quelques apologues attribués à Ésope, et qui dès cette époque étaient fort populaires en France. Alexandre Neckam, dont la naissance paraît remonter à l’année 1157, et qui apprit et enseigna les lettres à Paris, fit un recueil de fables intitulé Novus AESOPUS, dans lequel nous retrouvons en effet beaucoup de fables d’Ésope remises en latin, à l’usage des écoles[3]. Neckam ne fit probablement que donner une forme littéraire, appropriée au goût de son temps, à des apologues connus de tous et reproduits maintes fois en sculpture et en peinture.

  1. Voy. Some account of domest. archit. in England, from Richard II to Henry VIII, part I, p. 129 et 130.
  2. Voy. Poésies inédites du moyen âge, précéd. d’une Hist. de la fable Ésopique, par M. Édélestand du Méril. Paris, 1854.
  3. Voy. la Notice sur Alex. Neckam, de M. Éd. du Méril.