Page:Viollet-le-Duc - Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle, 1854-1868, tome 6.djvu/108

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
[hôtel-dieu]
— 103 —

Dans les bâtiments abbatiaux de Saint-Jean-des-Vignes de Soissons et d’Ourscamp, on voit encore de belles salles qui ont été affectées aux malades. La salle dite des Morts, à Ourscamp, est, entre toutes ces constructions hospitalières, la plus belle et la mieux entendue. C’est toujours un grand vaisseau divisé en trois nefs, celle du milieu plus large que les deux autres ; le tout est couvert par des voûtes d’arête et un vaste grenier.

La fig. 3 présente le plan de cette salle avec son annexe, qui servait probablement de cuisine et de laboratoire ; la fig. 4 la coupe transversale de la grande salle des malades, et la fig. 5 une de ses travées. On observera que les fenêtres sont disposées de manière à donner beaucoup de jour à l’intérieur, celles du haut étant à vitrages fixes et celles du bas pouvant s’ouvrir pour aérer la salle. Suivant la disposition généralement adoptée à cette époque, il devait y avoir quatre rangées de lits disposés ainsi que l’indique notre plan en A ; la salle pouvait en contenir facilement cent. Le long du mur, au droit des colonnes, sont percées de petites niches à hauteur de la main, pour déposer les boissons ou les pansements des malades. Une grande cheminée, s’ouvrant contre le pignon B,