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que celle de Notre-Dame de Châlons, couronnées par des épis. Quelques maisons en pans de bois du XVe siècle, dont les façades ne sont point des pignons, mais des murs goutterots, sont surmontées de lucarnes assez belles. Dans l’ouvrage de MM. Verdier et Cattois, sur l’architecture civile et domestique, nous en signalerons quelques-unes, notamment celles de l’hôtel-Dieu de Beaune et celle d’une maison à Lisieux. Les architectes du XVe siècle ont quelquefois adopté, pour la construction des lucarnes de charpente, la disposition des lucarnes de pierre, citées plus haut, du château de Josselin, c’est-à-dire qu’ils ont posé les lucarnes empiétant sur la hauteur du mur de face et éclairant un étage sous comble, un grenier.

Nous donnons (8) une lucarne établie d’après ce système et qui provient d’une maison de Gallardon (Eure-et-Loir). En A, nous la présentons de face et, en B, en coupe. Ici les bois sont apparents sous la ventrière C, qui est couverte d’ardoises. Le plomb ne recouvre que l’épi et le faîte. Les rampants et les jouées sont aussi garnis d’ardoises. Des châssis vitrés fermaient les baies.

Si l’on consulte les anciennes vues peintes et gravées faites d’après des