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qu’elles tiennent à des édifices élevés aux XIIIe, XIVe et XVe siècles, par des architectes du Nord, comme la cathédrale de Clermont, celle de Limoges, celle de Carcassonne (Saint-Nazaire), celle de Narbonne. Là où les matériaux durs sont peu communs, comme en Normandie, par exemple, les gargouilles sont courtes, rarement sculptées, ou manquent absolument, les eaux s’égouttant des toits sans chéneaux.

Les chéneaux en plomb, posés sur les édifices civils ou religieux, portaient aussi leurs gargouilles de métal. Nous en possédons fort peu aujourd’hui de ce genre d’une époque antérieure au XVIe siècle. En voici une (11) qui se voit à l’angle d’une maison de Vitré ; elle date du XVe siècle et est faite en plomb repoussé (voy. Plomberie ).

Nous ne connaissons pas de gargouilles du moyen âge en terre cuite. Dans les édifices en brique, les gargouilles sont en pierre, ainsi qu’on peut le voir aux Jacobins de Toulouse, au collège Saint-Rémond, et dans beaucoup d’autres édifices anciens de la même ville.

GAUFRURE, s. f. Application de pâtes sur la pierre ou le bois, formant des ornements saillants, des fonds gaufrés, ordinairement dorés (voy. Application, Peinture).

GIRON, s. m. Est la largeur d’une marche d’escalier. Le giron est dit droit, lorsque la marche est d’une égale largeur dans toute sa longueur ; triangulaire, lorsque la marche est renfermée dans une cage circulaire. Alors on mesure le giron de la marche au milieu de sa longueur.

GIROUETTE, s. f. Wire-wire. Plaque de tôle ou de cuivre munie d’une douille ou de deux anneaux, et roulant sur une tige de fer placée au sommet d’un comble. Les girouettes sont destinées à indiquer d’où vient le vent. Pendant le moyen âge, il n’était pas permis à tout le monde de placer des girouettes sur les combles des habitations. La girouette était