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cette église cathédrale, portail qui date de 1257, on voit de même des niches disposées trois par trois, qui continuent la série des statues placées dans les ébrasements de la porte. La figure 3 donne la disposition de ces niches, dont nous avons tracé le plan en A.

À l’intérieur de ce portail, sur le mur sud du transsept, il existe de véritables niches entre le gâble de la porte centrale et les deux gâbles décoratifs latéraux. Ces niches (1257), très-peu profondes, sont surmontées de dais élevés comme pour indiquer un point saillant, non un enfoncement, et les statues sont encore supportées sur des piédestaux.

Ce n’est qu’au XVe siècle que l’on fait des niches isolées et qui peuvent être considérées comme telles. On en voit aux angles des façades de certaines maisons de cette époque ; mais encore sont-elles toujours surmontées d’un dais et les statues portées sur un cul de lampe (4)[1].

Tous ces exemples n’ont pas le caractère de la niche, telle qu’on la comprend depuis le XVIe siècle. Sur la façade de la maison dite des Musiciens, à Reims (voy. maison, fig. 11), les trumeaux entre les fenêtres sont légèrement creusés en manière de niches terminées par une archivolte à redans ; mais les statues assises, très-saillantes, portées sur des culs-de-lampes, présentent une silhouette prononcée sur cette façade et forment un

  1. De la maison dite de la reine de Sicile, à Saumur.