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çant une horizontale, du point f une ligne à 45º avec l’horizon, on a obtenu le point e, centre d’un cercle dont le rayon est eg. Du point e, traçant une ligne eh, suivant un angle de 60º, on obtient sur la ligne db le centre h d’un cercle dont hi est le rayon. Du point h, traçant une ligne horizontale, et du point k, arête inférieure du profil, élevant une ligne à 30º au-dessus de l’horizon, on obtient le point l, centre d’un cercle dont lm est le rayon. Ainsi le profil du larmier est-il tracé, inscrit dans l’épannelage cok.

Si le larmier doit être moins incliné, sa pente est donnée par une ligne suivant un angle de 45º (voy. le tracé B) ; la face cd de la mouchette est par conséquent inclinée à 45º. Prenant les deux tiers de cette face comme précédemment, et reportant cette longueur sur le prolongement de la ligne cd, on obtient le point f. De ce point, élevant une ligne à 45º, une verticale fp ; de la rencontre de cette verticale avec l’arc de cercle mouchette dp, tirant une ligne ps à 45º, on obtient le point s, centre du cercle dont le rayon est st. De ce point t abaissant une ligne à 45º et du centre s une ligne à 60º, on obtient le point de rencontre v, centre d’un cercle dont vq est le rayon. Du centre v, tirant une ligne horizontale, abaissant une verticale jusqu’à la ligne cd prolongée, on obtient x. De ce point x, traçant une ligne à 30º au-dessus de l’horizon, on obtient par la rencontre de cette ligne avec l’horizontale le point y, centre d’un cercle dont le rayon est yn, le congé z est un quart de cercle dont le centre est en u.

Si le larmier doit encore être moins incliné, sa pente est donnée par une ligne suivant un angle de 30º (voy. le tracé D). La face cd de la mouchette est par conséquent inclinée suivant un angle de 60º. Du point d, tirant une horizontale, prenant sur le prolongement de la ligne cd le tiers de la face de la mouchette, on obtient le point f. De ce point, élevant une ligne à 30º, perpendiculaire par conséquent à la ligne cf, la rencontre de cette ligne avec l’horizontale donne le point g, centre d’un cercle dont gh est le rayon. Du centre g, abaissant une ligne à 60º, et du point tangent o une verticale, on obtient le point de rencontre p, centre d’un cercle dont pq est le rayon. Du centre p, tirant une ligne horizontale, on y place le centre s du dernier cercle, dont le diamètre est plus ou moins grand, suivant que l’on veut obtenir le congé extrême plus ou moins prononcé. Dans ces larmiers peu inclinés, la mouchette n’est pas habituellement tracée au moyen d’un arc de cercle, par la raison que ce tracé (tel qu’il est indiqué en C) ne donnerait pas un angle assez prononcé pour assurer l’écoulement brusque de la goutte d’eau.

Dans ces trois exemples on observera que le profil le plus saillant est celui du larmier dont la pente a la plus forte inclinaison : c’est qu’en effet ces larmiers sont ceux qui, placés à la base de grands combles, doivent porter un large chéneau et même parfois une balustrade. La pente prononcée du larmier prend ainsi peu de place. Dans le second exemple, la corniche est faite pour ne laisser au-dessus d’elle qu’un passage étroit ;