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[vitrail]
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nous donnons ici (fig. 47), tiré de l’église de Bonlieu. Sur quelques points, ainsi que le remarque M. l’abbé Texier, le plomb ne sertit pas le verre, mais est apposé dessus sur un seul côté[1]. Il n’était là que pour compléter le dessin et faire éviter des coupes trop difficiles. C’est d’ailleurs un expédient très-rarement employé.

M. Amé a relevé une partie des vitraux blancs de l’église cistercienne de Pontigny. Quelques-uns de ces vitraux se rapprochent beaucoup, comme dessin, de ceux d’Obasine, mais d’autres en diffèrent essentiellement et présentent des combinaisons en partie rectilignes. Voici (fig. 48) un de ces panneaux dont la disposition rappelle celle des belles grisailles du commencement du XIIIe siècle[2]. Une fois sur la voie, M. E. Amé découvrit des vitraux de ce genre dans un certain nombre d’édifices du département de l’Yonne, particulièrement dans les églises de Mégennes, de Châblis, dans la chapelle de l’ancien hôpital

  1. Ces plombs non sertisseurs sont marqués par un trait vidé.
  2. Voyez Recherches sur les anciens vitraux incolores du département de l’Yonne, par M. Émile Amé (Didron), 1854.