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pas moins posés parallèlement aux lignes de clefs, c’est-à-dire aux liernes, et les tiercerons ne sont là qu’un nerf pour renforcer ces rangs de moellons vers le milieu de leur courbure, dont la lierne ab donne la flèche.

En Angleterre, l’adoption de ce système s’était combinée avec une disposition particulière à cette contrée, de rangs de moellons des voûtains (voyez Construction, fig. de 62 à 72) ; ce qui amena des combinaisons de voûtes tout à fait différentes de celles admises par l’école française.

En Normandie, vers la fin du XIIIe siècle, on voit déjà des voûtes dont les arcs-doubleaux et arcs ogives ont leurs clefs au même niveau, et qui sont réunies par des liernes non plus courbes, mais horizontales. C’est une sorte de système mixte entre le système anglais, sur lequel nous reviendrons tout à l’heure, et le système français. La voûte centrale du transsept de la cathédrale de Bayeux, qui date de cette époque, nous donne un exemple remarquable de ce genre de structure (fig. 31). En A, est projeté le quart du plan de cette voûte, percée d’un œil pour le passage des cloches. De a en b sont les liernes horizontales, sans tierce-