[ TABLE ]
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Nous donnons (fig. 3) une copie réduite de la vignette¹. Il est certain qu’au XIIIe siècle, les tables à manger étaient habituellement couvertes de nappes :
« Einsi s’esbatent sans dangier « Tant qu’il fu ore de mangier « Et pue les napes furent mises, « Et dessus les tables assises « Et les salieres et li pains². »
Après le repas, les convives se levaient ; des serviteurs enlevaient
les nappes, et, sur les mêmes tables qui avaient servi à manger, on jouait aux échecs, aux tables (trictrac), aux dés :
« Rois Arragons les fist moult bien servir, « A mangier orent assez et pain et vin, « Grues et gentes et bons poons rostiz ; « Des autres mes ne sais que vos devis ; « Tant en i ot com lor vint à plésir. « Quant ont mengié et béu à loisir, « Cil eschançons vont les napes tolir, « As eschés jeuent paien et Sarrazin³. »
Ce texte, antérieur au précédent, parle déjà de nappes enlevées de dessus les tables à manger pour permettre aux convives de jouer.
¹ Page 119.
² Le Roman du Renart, vers 22769 et suiv.
³ La Prise d’Orenge, vers 551 • Guill d’Orange, chansons de geste des XIe et XIIe siècles, publ. par J.-A. Jonckbloet. La Haye, 1854.