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Nous avons dit que tous les chevaliers ne portaient pas bannière ; nous en avons la preuve dans ce passage de Joinville : « … Et sachiez que, un jour que je parti de nostre païz pour aler en la Terre sainte, je ne tenoie pas mil livrées de terre, car madame ma mère
vivoit encore ; et ji y alai, moy disiesme de chevaliers et moy tiers de banieres[1]. » Et plus loin : « Et je li dis que par male avanture en peust-il parler, et que entre nous de Champaigne aviens bien perdu trente-cinq chevaliers, touz banieres portans, de la cort de Champaingne[2]. »
Aussi bien y avait-il des chevaliers doubles bannerets : « Et fist tant par sa proaiche k’il fu douhles banerés[3]. »